Dans un futur proche, une guerre civile a éclaté aux Etats-Unis. Les états du Texas et de la Californie se sont unis contre le gouvernement fédéral. Alors que les forces insurgées progressent vers la capitale, Lee et John, deux photo-journalistes de guerre expérimentés, tentent de rejoindre Washington pour décrocher une dernière interview du président avant sa chute probable. Ils embarquent avec eux Sammy, le mentor de Lee, et Jessie, une jeune femme qui rêve de devenir elle-même photo-journaliste. 

Le film commence avec un gros plan sur le président des Etats-Unis en train de répéter son allocution, cherchant le bon ton et les bonnes formules pour faire croire à une victoire imminente contre les forces sécessionnistes. La réalité que l’on va découvrir est toute autre, évidemment… Mais on ne nous donne aucun élément de contexte, aucune explication sur ce qui a provoqué la guerre civile, sur la situation du pays, sur les enjeux précis du moment. Il faut qu’on glane les informations petit à petit, et cela nous laisse entendre par exemple que le président a établi un régime autoritaire sur le pays. 

En revanche, très rapidement on est confronté à une réalité massive : le pays est en guerre. Et c’est même le chaos. L’Amérique est à feu et à sang, la folie meurtrière se rencontre à tous les coins de rue ou de campagne, même si certains veulent faire croire qu’ils se tiennent à distance et prétendent vivre comme si de rien n’était. 

Civil War est donc d’abord un film de guerre, mais montré du point de vue d’un groupe de journalistes. Et côté film de guerre, on est servi ! C’est très impressionnant, filmé de façon immersive et époustouflante (l’assaut final est assez fou). Le film prend parfois même des atours de film d’horreur, et joue avec nos nerfs en maintenant une tension suffocante. 

Mais là où le film est dérangeant, et par la même occasion touche juste, c’est […]