Tom Hanks et Steven Spielberg connaissent bien Colleville-sur-Mer, dans le Calvados. S’ils faisaient partie des 4 000 invités de la cérémonie internationale du jeudi 6 juin, dans le cadre des 80 ans du Débarquement, ils y étaient déjà venus. C’était il y a vingt-six ans, à l’occasion du tournage du film Il faut sauver le soldat Ryan. Comme le rappelle Paris-Match, les scènes d’introduction et de conclusion du film ont toutes les deux été tournées au cimetière américain de Colleville-sur-Mer. Cette semaine, le film a été diffusé sur TF1. France 3 a choisi un autre film incontournable sur le Débarquement : Le Jour le plus long, dont le casting n’a rien a envié à celui du film de Spielberg.
Il faut sauver le soldat Ryan
Alors que les forces alliées débarquent à Omaha Beach, Miller doit conduire son escouade derrière les lignes ennemies pour une mission particulièrement dangereuse : trouver et ramener sain et sauf le simple soldat James Ryan, dont les trois frères sont morts au combat en l’espace de trois jours. Pendant que l’escouade progresse en territoire ennemi, les hommes de Miller se posent des questions. Faut-il risquer la vie de huit hommes pour en sauver un seul ?
Le film s’inspire des soldats Sullivan et Niland, explique RTL. Au nombre de cinq, les frères Sullivan se sont engagés dans l’armée américaine lors de la Seconde Guerre mondiale. Ils ont alors demandé à être ensemble affectés dans la même unité de combat des Marines. Une demande acceptée car susceptible de participer au bon moral des soldats. Mais le bateau sur lequel servent les frères Sullivan est coulé dans le Pacifique, lors de la bataille de Guadalcanal. Pour éviter que d’autres familles soient décimées, l’armée américaine crée la Sole Survivor Policy, la politique du seul survivant. Cette mesure oblige à retirer des zones de combat un soldat dont les membres de sa famille ont péri dans d’autres batailles. Si le soldat Ryan n’a pas existé, le soldat Niland, lui, était bien réel.
Son histoire a inspiré Steven Spielberg. Les quatre frères Niland ont tous été envoyés au combat dans différents régiments, la politique du seul survivant obligeant l’armée à séparer les fratries. Malgré cette précaution, trois des frères Niveland sont (pensés) morts au combat en un mois. Contrairement au soldat Ryan, le soldat Frederick Niland n’était pas perdu. Il est rentré sain et sauf aux États-Unis et a fini par retrouver l’un de ses frères. L’avion de l’un d’eux avait été abattu dans les airs. Il avait survécu et avait été fait prisonnier dans un camp en Birmanie. L’armée américaine ne l’a appris que lorsqu’il a été libéré en mai 1945.
Le Jour le plus long
Le Jour le plus long est un film historique américain qui relate le déroulement chronologique du débarquement de Normandie, en juin 1944. Il est tiré du livre éponyme écrit par le journaliste irlandais Cornelius Rayan et publié en 1959. Le film plonge les spectateurs dans les rouages de la plus grande opération militaire amphibie : le débarquement allié en Normandie pour libérer la France et anéantir l’Allemagne nazie. Le jour le plus long montre les détails de cette opération : des entraînements aux réunions entre les généraux, mais aussi la préparation de la défense du côté allemand.
Pour tourner le film, 2 000 soldats ont été mobilisés, souligne Moments d’Histoire. Parmi eux, de simples figurants, mais aussi de vrais soldats ayant servi durant la Seconde Guerre mondiale. Comme le film a été tourné dix-sept ans après la fin du conflit, la plupart des acteurs étaient eux-mêmes engagés en 39-45.
Film historique exceptionnel, selon Moments d’Histoire, Le Jour le plus long comporte néanmoins quelques erreurs et imprécisions qui méritent d’être relevées. Dans le film, le parachutiste John Steele, connu pour avoir atterri sur le clocher de l’église de Sainte-Mère-Église et y être resté accroché, devient sourd à cause des cloches. C’est de la fiction. Le soldat américain est revenu dans la petite ville normande vingt ans après s’être retrouvé suspendu au clocher et il avait encore l’ouïe fine. Dans le film, deux avions allemands mitraillent les soldats alliés au sol, lors du Débarquement. Dans la réalité, c’est une centaine d’avions qui visait les soldats. Il faut dire que les réalisateurs n’ont pas réussi à trouver plus d’avions allemands datant de l’époque.
Autre imprécision, dans Le Jour le plus long un général de la 82e division aéroportée américaine explique à ses hommes comment utiliser le cricket, le petit accessoire en métal produisant des cliquetis permettant aux soldats de se reconnaître en pleine nuit. En réalité, seuls les soldats de la 101e division aéroportée américaine en possédaient.
Et puis, comme dans de nombreux films, les regards aiguisés des spectateurs ont repéré des accessoires anachroniques. C’est le cas, notamment des tenues des parachutistes américains, qui ne sont pas d’époque. Des soldats américains portent aussi des bottes avec des lacets à bouts en caoutchouc. Or, celles-ci datent de la guerre du Vietnam. Ce qui ne change rien au fait que ce film est culte.
Pour regarder le film « Le jour le plus long » gratuitement en replay, vous pouvez télécharger l’application France Télévisions. Vous pouvez également le retrouver sur myCanal et Prime Video.