En 1983 (on le sait parce que la finale de Roland Garros avec la victoire de Yannick Noah passe à la télévision), une jeune journaliste française réussit à obtenir un entretien avec Salvador Dali pour un article dans un magazine, qui se transformera, après plusieurs rebondissements, en film sur le peintre, destiné à sortir dans les cinémas. 

Faut-il le préciser : Daaaaaali n’est pas du tout un biopic. Il s’agit plutôt d’un portrait surréaliste du peintre catalan, une sorte d’hommage facétieux sous la forme d’une comédie absurde et ludique. Le peintre y est incarné par cinq comédiens différents (pas vraiment ressemblants mais on s’en fiche : avec la moustache, ça passe !), et on passe sans cesse de l’un à l’autre dans le film, parfois au cours de la même scène. 

Avec le personnage excentrique de Dali et un récit gigogne qui brouille les frontières entre réalité et rêve (et même rêve dans le rêve), on assiste à un film dingue, absurde et drôle. A noter que le procédé rappelle un peu Réalité, peut-être le meilleur film de Quentin Dupieux, qui lui aussi entretenait constamment le flou entre rêve et réalité. 

Comme toujours, le cinéma de Dupieux est très référencé. En l’occurrence, on y rencontre le surréalisme de Luis Buñuel ou une référence au Twin Peaks de David Lynch, avec une scène tournée à l’envers, autant pour […]