Il est juste que les forts soient frappés, Thibault Bérard, L’Observatoire, 2020, 210 p., 20 €

Il est juste que les forts soient frappés. Ce titre m’a interpellée ! il a comme un air de sentence biblique. L’auteur le reconnaît, c’est devenu une sorte de mantra pour lui. Pas un mantra qui évoque la plainte, mais qui invite au combat. Ce livre est le récit autant de la lutte contre le cancer de la femme de Théo que du triomphe de l’amour, quels que soient les protagonistes. Certes, vous pouvez prévoir une boîte de mouchoirs le jour où vous le commencez, mais promis, vous en ressortez portés par une puissance de vie, comme Théo. Ce compagnon est foncièrement optimiste, on pourrait presque dire qu’il fait l’autruche devant l’énormité à digérer : sa femme Sarah est atteinte d’un cancer très agressif. Mais ensemble, ils vont se battre et admettre la défaite. Ensemble ils vont vivre et elle va mourir, mais ce que nous retenons du livre, c’est que l’amour est plus fort que la mort.

Bible et religion(s), Olivier Pigeaud, SMPP, 2020, 64 p., 9,50 €

Comment se comporter vis-à-vis des autres religions aujourd’hui ? Olivier Pigeaud nous offre une analyse fine de textes bibliques portant sur cette question.
Les rédacteurs de la Bible vivaient déjà dans des mondes avec une pluralité religieuse, voisins païens, monde gréco-romain. Et les réponses bibliques sont diverses. Entre accueil, cohabitation religieuse, universalisme, séparation, rejet, luttes, la palette est large. L’auteur ouvre, avec des exemples bibliques précis, le débat pour notre réflexion aujourd’hui.
Mais, au-delà, l’auteur note que le problème religieux majeur est celui d’une religiosité sclérosée, réduite à des rites vides de sens. Il nous invite alors, de façon pédagogique, à faire une autocritique constructive de notre propre piété.
Cette attitude, pour Olivier Pigeaud, est un préalable important […]