Il était une fois la famille de Siorac. En 1557, les guerres de Religion menacent le royaume de France. Derrière les remparts du château de Mespech, en Périgord noir, la famille Siorac lutte pour sa survie et ses convictions. Jean, le père, interprété par Nicolas Duvauchelle, n’a d’autre choix que de recourir à la violence pour défendre son idéal. Isabelle, la mère, jouée par Lucie Debay, se bat quant à elle pour exister dans un monde où les hommes font la loi. Quant aux fils, Pierre et François, ils sont déchirés entre la foi protestante de leur père et la ferveur catholique de leur mère.

Adaptée de la saga historique et familiale de Robert Merle, la série soulève au fil des six épisodes la question de comment survivre ensemble. Il y est question de la vie d’une communauté, les maîtres et les serviteurs, les parents et les enfants, mais aussi des épidémies, des adversaires ou encore d’histoires d’amour. Car, comme le soulignent Christopher Thompson, Fabrice Roger-Lacan et Baptiste Roger-Lacan, les auteurs de la série dans sa présentation, Fortune de France, c’est aussi et surtout « une histoire d’amour, celle d’un couple, Jean et Isabelle, qui s’aiment et se déchirent pour leurs idées, sous le regard de leurs fils, Pierre et François, et de la communauté des gens du château avec lesquels ils vivent ».

« Des sujets toujours brûlants »

D’ailleurs, la série explore le conflit au travers du regard de l’un des fils. Malgré la peur de l’autre, la foi en la nature humaine qui anime le héros de la série laisse entrevoir l’espoir d’un avenir réconcilié. « L’ambition de cette série est le télescopage entre l’histoire intime de nos personnages – enjeux familiaux, guerre domestique, survie du domaine face aux attaques extérieures, amours adolescentes, conflits fraternels – et la grande Histoire qui les oblige à faire des choix cruciaux », expliquent les auteurs. Selon eux, « en racontant la France d’hier, Fortune de France nous interroge sur notre époque. La série nous renvoie à des sujets toujours brûlants : la place des femmes dans la société, les conflits de classes, le fanatisme religieux, les épidémies, les guerres, les progrès de la science et de la communication versus le complotisme et l’obscurantisme… »

À partir du lundi 16 septembre sur France 2 à 21h05 ou dès maintenant sur france.tv