Le palais de Beaulieu à Lausanne accueillait, il y a tout juste cinquante ans, du 16 au 25 juillet 1974, quelque 2700 leaders chrétiens à l’invitation de l’évangéliste américain Billy Graham. Le manifeste alors signé, rédigé par un groupe de théologiens présidé par l’anglican John Stott, posait le principe du témoignage en paroles et en actes dans l’évangélisation, permettant de trouver un équilibre entre les Eglises qui mettaient l’accent sur la pratique spirituelle et l’engagement individuel et celles qui accordaient davantage d’importance à l’action sociale.

En 2014, le jubilé des 40 ans du Mouvement de Lausanne, né de ce manifeste, était fêté dans la région. Le Réseau évangélique suisse avait alors titré son communiqué: «Les évangéliques du monde entier, tous lausannois?», signe de l’importance de ce texte.

Cette année, le jubilé des 50 ans ne se fera pas dans nos contrées. Un congrès est planifié à Séoul. Cette nouvelle rencontre sera la 4e du mouvement. «Le texte de 1974 a permis de trouver un équilibre dans la diversité évangélique pour les années 1970 et 1980 et, dans une certaine mesure, jusqu’à aujourd’hui», explique Jean Decorvet, recteur et professeur de la HET-Pro, Haute Ecole de théologie protestante, professante et professionnalisante, un centre de formation évangélique situé à Saint-Légier (VD). «Il faut bien garder en mémoire que […]