Des scientifiques ont mis au jour un texte écrit il y a plus de 1750 ans. Rédigé en langue syriaque, il s’agirait d’un chapitre caché de la Bible, indique L’Indépendant, reprenant une information du New York Post. Sa découverte n’est pas le fruit du hasard, mais d’une déduction. Grigory Kessel, médiéviste de l’académie autrichienne des sciences, et d’autres scientifiques, ont réfléchi au fait que le parchemin était rare à l’époque. Si bien que lorsque les textes étaient effacés, les supports étaient réutilisés par les scribes. En utilisant des rayons ultraviolets, un document de la bibliothèque du Vatican a révélé un trésor caché. Sous trois autres couches de texte, un extrait de la Bible est réapparu.

Les scientifiques pensent qu’il a été rédigé au IIIe siècle de notre ère et qu’il s’agit des chapitres 11 et 12 de l’Évangile de saint Matthieu. Cette version du texte serait particulièrement détaillée. “Jusqu’à récemment, seuls deux manuscrits étaient connus pour contenir la traduction en vieux syriaque des évangiles”, précise Grigory Kessel. L’un est conservé à la British Library de Londres. L’autre au monastère Sainte-Catherine du mont Sinaï.

“Cueillir les épis”

Concernant la découverte de Grigory Kessel, la version grecque du chapitre 12 explique : “À ce moment-là, Jésus traversa les champs de céréales le jour du sabbat ; et ses disciples ont eu faim et ont commencé à cueillir les épis et à manger”. La version rédigée en syriaque précise : “[…] ont commencé à cueillir les épis, à les frotter dans leurs mains et à les manger.”