Un voyage mouvementé
En 1603, le roi d’Écosse Jacques VI, fils de Marie Stuart, devenu roi d’Angleterre et d’Irlande sous le nom de Jacques 1er, défend l’Église d’Angleterre contre les dissidences. Il fait preuve d’intolérance envers les puritains, considérés comme hors la loi.
En juillet 1620, quelques puritains anglais, voulant pouvoir pratiquer librement leur religion, partent pour émigrer en Amérique du Nord. Deux vaisseaux sont armés : l’un au départ de la Tamise en Angleterre, le Mayflower avec 65 passagers à bord, l’autre venant de Hollande, le Speedwell avec des passagers puritains, réfugiés aux Pays-Bas, la plupart anglais appartenant à la communauté de Leyde. Le rendez-vous est fixé au large de Southampton pour un départ au début août. Une avarie du Speedwell nécessite une réparation à Dartmouth. Après un nouveau départ, une nouvelle avarie survient sur le Speedwell à 200 miles de la côte. Les deux bateaux rejoignent Plymouth où il faut abandonner le Speedwell. Certains des passagers de ce bateau embarquent sur le Mayflower, tandis que les autres retournent en Hollande.
Seul le Mayflower appareille de Plymouth le 6 septembre 1620, dans l’intention de rejoindre la Virginie où se trouvait déjà, depuis 1607, un établissement anglais. C’est un vaisseau à trois-mâts de 180 tonneaux, de 27 mètres de long, équipé de canons, avec 102 passagers à bord – hommes, femmes et enfants – dont environ 35 puritains, plus un équipage d’une trentaine d’hommes.
Pendant la traversée, le bateau est pris par la tempête et, le 9 novembre, atteint le cap Cod, dans dans l’État actuel du Massachusetts en Nouvelle-Angleterre. Le mauvais temps ayant fait échouer une tentative pour rejoindre la Virginie, le Mayflower revient finalement jeter l’ancre le 11 novembre 1620, dans la baie du cap Cod.
Le début de la colonie
Avant de débarquer, les passagers masculins tiennent conseil et 41 d’entre eux signent un pacte qui fixe les statuts de la future colonie : le Mayflower Compact. Dans ce document, les signataires font allégeance au roi Jacques 1er d’Angleterre et conviennent devant Dieu et devant chacun d’entre eux de se constituer en un corps politique civil, de concevoir des lois justes et équitables pour le bien de […]
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