À partir du samedi 4 mars, le musée Condé, à Chantilly, présente une série de portraits de “Visages des guerres de religion”. Tout commence après la mort d’Henri II, lors d’un tournoi le 10 juillet 1559. C’est le point de départ d’une crise qui fracture l’unité du royaume. Non seulement elle oppose les fidèles de deux religions, mais elle se manifeste également par la constitution progressive de “partis”. Ils regroupent nombre de protagonistes de l’affrontement politique et militaire qui va déchirer la France pendant près d’un demi-siècle. Ce face-à-face confessionnel divise des familles.

L’exposition revient sur ces années sombres de l’histoire de France en rappelant le contexte d’alors. D’un côté, les protestants veulent vivre leur foi au grand jour et obtenir des gages pour leur sécurité. De l’autre, les catholiques se sentent menacés par les “hérétiques”, accusés de manque de fidélité à la Couronne, précise un communiqué du musée. La guerre civile s’étend sur les quarante dernières années du XVIe siècle. Elle est entrecoupée par de terribles batailles, des massacres et des épisodes de paix précaires.

Le parti huguenot, les phases de coexistence

Le musée souligne que “les partis se recomposent au gré des circonstances politiques, des conversions et des nombreux décès qui surviennent. Au choc des armes s’ajoute celui de l’image, dans lequel le portrait, objet politique s’il en est, tient toute sa place”. L’exceptionnelle collection réunie au XIXe siècle par Henri d’Orléans, duc d’Aumale, offre un panorama incarné de la période. Si bien que le visiteur de l’exposition découvre le parti huguenot, les catholiques zélés, mais aussi les phases de coexistence et de répression, ou encore l’impact de cette guerre civile sur la noblesse, très engagée dans les guerres de religion, etc.

Du samedi 4 mars au dimanche 21 mai, au musée Condé à Chantilly. Pour connaître toutes les informations pratiques, cliquez ici.