Le patriarche orthodoxe russe Kirill Ier, déjà montré du doigt pour son soutien à Vladimir Poutine en guerre contre l’Ukraine, a espionné la Suisse pour le compte du KGB. C’est ce qu’a révélé l’étude des archives déclassifiées du principal service de renseignements de l’URSS post-stalinienne. Celle d’un papyrus a, quant à elle, permis de dire que le tout premier mouvement de grève connu date d’environ 1155 av. J.-C. Plus récemment, le 13 février 1863, le protestant Louis Appia entrait dans l’Histoire en devenant l’un des cinq fondateurs du Comité international fondateur de l’œuvre de la Croix-Rouge (CICR).
Kirill, ex-espion du KGB
La consultation des archives déclassifiées du KGB a permis d’apprendre que le patriarche orthodoxe russe Kirill Ier est un ancien espion du principal service de renseignements de l’URSS post-stalinienne. Le Matin Dimanche et le SonntagsZeitung précisent qu’il aurait œuvré dans les années 1970. Alors prêtre, Kirill, dont le nom de code était « Mikhaïlov », avait deux missions. Il devait espionner le gouvernement suisse et influencer le Conseil œcuménique des Églises. Le KGB espérait, selon un ouvrage du théologien allemand Gerhard Besier, que l’institution genevoise modère ses critiques contre le manque de liberté religieuse en URSS et dénonce les États-Unis et leurs alliés. Un monde occidental toujours détesté par le patriarche orthodoxe russe, soulignait le journal francophone, dimanche 5 février.
Une grève d’ouvriers sous Ramsès III
Alors qu’une partie des Français étaient en grève et défilaient pour la troisième fois contre le projet de Réforme des retraites, mardi 7 février, la première grève connue date de vers 1155 av. J.-C., à la fin du règne du pharaon Ramsès III. Le Point rapporte que des ouvriers spécialisés et des artisans du village de Deir el-Médineh, près de Thèbes (Louxor), ont dénoncé la dégradation de leurs conditions de travail. C’est en tout cas ce que raconte le papyrus dit de la grève, conservé au musée de Turin. Leur mouvement aurait duré trois mois, durant lesquels les arrêts de travail se sont multipliés. Des négociations ont aussi été engagées avec les autorités. Auparavant, ces hommes, dédiés à la construction et l’entretien des tombes de la vallée des Rois et des Reines, étaient considérés comme bien rémunérés et choyés par le vizir, dont ils dépendaient directement.
Louis Appia, un protestant à l’origine de la Croix-Rouge
Le 13 février 1863, Louis Appia, Henry Dunant, Gustave Moynier, Guillaume-Henri Dufour et Théodore Maunoir créaient le Comité international fondateur de l’œuvre de la Croix-Rouge (CICR). Médecin philanthrope, il a été sensibilisé à la chirurgie de guerre, rappelle le site Musée protestant. D’ailleurs, il écrira : “C’est à l’occasion de la guerre d’Italie que l’idée de l’œuvre de la Croix-Rouge a pris date, en prenant une consistance pratique.” Moins d’un an après le lancement du comité, douze États signaient la première Convention de Genève. Un pas en avant dans l’amélioration du sort des militaires blessés en campagne.