Qu’est-ce qui les a amenés à cette conclusion ? Certainement la joie enthousiaste que l’Esprit de Dieu répandu sur les croyants a provoquée chez eux ce jour-là. De plus, il devait y avoir un sérieux charivari car les apôtres s’adressaient aux juifs venus de tout l’empire dans des langues qu’eux-mêmes ne connaissaient pas. On comprend que certaines personnes ont eu de la peine à interpréter ces phénomènes extraordinaires.
L’ivresse d’alcool et la plénitude de l’Esprit sont donc deux réalités qui peuvent se ressembler mais qui pourtant s’opposent frontalement ! En effet, la maîtrise de soi fait partie du fruit que l’Esprit de Dieu produit dans la vie du croyant ; on voit mal comment elle pourrait se conjuguer avec l’ivresse qui fait justement perdre le contrôle de soi. C’est ce qui a fait dire à Paul bien plus tard : « Ne vous enivrez pas de vin : il mène à un comportement malfaisant ; mais soyez remplis de l’Esprit Saint. »
Vin et divinité dans l’antiquité
Dans la culture gréco-romaine, l’ivresse était un moyen d’entrer en contact avec les divinités. À l’instar du Banquet de Platon (début du 4e siècle av. J.-C.), il existait des […]