En Occident, LA bible est le livre par excellence ! Après avoir évoqué le récit du déluge ou le plus ancien « manuscrit » du Premier Testament retrouvé à ce jour, je vous propose d’aller chercher les plus anciennes traces des textes concernant Jésus.
La piste égyptienne
En grec, en latin, en syriaque… on possède de très vieux manuscrits de ce qui s’appelle aujourd’hui le Nouveau Testament. Leurs noms témoignent des lieux où ils furent conservés : Sinaïticus pour le Sinaï, Alexandrinus pour Alexandrie, Vaticanus pour Rome… Mais, postérieurs au IVe siècle de notre ère, ils ne sont pas, et de loin, les plus anciens. Bien avant eux, naquirent des dizaines de fragments de textes écrits sur papyrus et trouvés en Égypte dont quelques-uns sont datés avec une quasi-certitude du IIe siècle. Et si on se souvient, que les premiers écrits du Nouveau Testament datent des années 50 de notre ère (lettres de Paul) et après 80 ou 90 pour les évangiles et l’apocalypse, on mesure que quelques années seulement séparent ces papyri (pluriel de « papyrus ») des écrits originaux sur lesquels certains d’entre eux ont très bien pu avoir été copiés !
Une gigantesque corbeille à papyrus
Ainsi, un fragment de papyrus, conservé aujourd’hui à Manchester, porte quelques mots du chapitre 18 de l’évangile de Jean, un autre, qui se trouve au Caire, les premiers mots de l’apocalypse, un troisième, gardé à Oxford, donne à lire quelques mots de Matthieu 21. Tous trois datent vraisemblablement des années 150 soit 120 ans après la mort de Jésus et moins d’un siècle après que ses disciples ont écrit à son sujet.
Beaucoup de ces papyri proviennent d’une ville que les Byzantins nommaient Oxyrhynque et qui correspond à l’actuelle Al-Bahnassah à 190 km environ au sud du Caire. Du fait d’un climat sec qui règne en ce lieu, on y découvrit une incroyable quantité de […]