Jacques-Jean-Louis Segond, est né le 3 octobre 1810 à Plainpalais, alors commune suburbaine de Genève, et il est décédé dans cette même cité le 18 juin 1885. D’origine fort modeste, son père, de nationalité française et de confession catholique romaine, avait servi dans l’armée napoléonienne et tenait une échoppe de cordonnier, tandis que sa mère était une Genevoise protestante. Leurs deux fils ont été baptisés dans l’Eglise réformée.
Après ses études secondaires achevées en 1826, Louis Segond entre à l’Académie de Genève, où il se passionne pour les sciences naturelles et la médecine. Mais le vif souvenir de son instruction religieuse le fait bifurquer en théologie en 1830. Au cours de ses études, il remporte un concours organisé par la Compagnie des pasteurs sur le thème du dogme de l’immortalité de l’âme chez les Hébreux. « Mais, pour cela, écrira-t-il dans un
discours d’adieux à ses paroissiens le 5 juin 1864, il m’avait fallu lire l’Ancien Testament tout entier ; et, pour plus de sécurité dans mes investigations, j’avais cru devoir remonter au texte original hébreu, à propos duquel je sentis combien ma science était encore chancelante. J’en eus honte ; et, à dater de cette époque, les langues orientales, l’exégèse, l’archéologie et la critique sacrée, entrèrent irrévocablement pour une large part dans mes travaux. »
Un étudiant en théologie strasbourgeois
En 1834, il prend le grade de bachelier en théologie à Strasbourg avec une thèse sur Ruth et se voit consacré au ministère à Genève. Il obtient en 1835 sa licence en théologie, toujours à Strasbourg, avec une thèse en français sur l’Ecclésiaste et une en latin sur la notion de Sheol. Et l’année suivante déjà, il accède au grade de docteur en théologie avec une recherche intitulée De la nature de l’inspiration chez les auteurs et dans les écrits du Nouveau Testament, dont la conclusion est révélatrice de sa théologie : « L’inspiration est une influence. surnaturelle de Dieu sur ses envoyés destinés à enseigner la Révélation, influence qui, en laissant dans la plupart des cas leurs facultés libres, leur […]
