L’université était, à cette époque, un foyer de débats et de diffusion des idées nouvelles. Aujourd’hui, le bâtiment n’existe plus mais l’on sait qu’il se situait au pied de la cathédrale.
Dès le début du XVIe siècle, Bourges, cité universitaire, était un centre d’effervescence et de rayonnement des idées réformatrices. Dans la lignée de l’Humanisme, ces idées nouvelles se diffusaient d’autant plus librement qu’elles étaient en grande partie adoptées par Marguerite d’Angoulême, future reine de Navarre et duchesse de Berry depuis 1517.
Des cultes à la cathédrale !
L’imposante et somptueuse cathédrale Saint-Étienne de Bourges participa à cette diffusion. En 1523, Marguerite de Navarre, encouragea son aumônier personnel, Michel d’Arande, moine augustin, à prêcher l’Avent et le Carême à la cathédrale. Plus tard, sous la conduite de Paul Spifame, ancien évêque de Nevers passé au protestantisme, le culte fut même célébré à la cathédrale, que les protestants avaient temporairement investie et appelée « Temple Saint-Étienne » ! Sur le quintuple portail de la cathédrale, les statues sans tête rappellent les destructions perpétrées en 1562 par les troupes de Montgomery et de Jean sieur d’Ivoy, tous deux protestants.
Non loin de là, la grosse Tour, actuellement détruite mais dont on distingue encore l’emplacement sur le sol devant l’hôtel de ville, fut le témoin de la mort d’un moine bénédictin, Jean Michel, accusé de luthéranisme en 1536.
Un médaillon à l’effigie de Calvin
Dans l’hôtel des Échevins, des membres de notables protestants se sont succédé à l’échevinage de 1526 à 1562. Leur métier de commerçant les conduisait à des déplacements, et a favorisé la découverte des idées nouvelles. Aujourd’hui cet hôtel est un musée qui accueille les œuvres de Maurice Estève, peintre local.
Sur une petite place (place Gordaine), se trouve une grosse pierre sur laquelle montaient les crieurs publics. Appelée Pierre de la Criée, elle porte également le nom de Pierre de Calvin même si on peut douter que Calvin eut […]