Si l’écrivaine s’octroie de nombreuses libertés, son roman dégage une véritable émotion face au sacrifice de Jésus à la Croix. Déconcertant.
Soif. On croyait – à juste titre – que le nouveau roman d’Amélie Nothomb reviendrait sur sa passion pour le champagne. On en était loin! La soif dont parle aujourd’hui la romancière est sa quête de spiritualité, et plus particulièrement du dialogue personnel qu’elle dit entretenir depuis toujours avec Jésus. Le roman se concentre d’ailleurs sur les dernières heures du crucifié, raconté à la première personne.
Véritablement scandalisée par cette notion de sacrifice, l’auteure s’invente une autre lecture des événements et prend ses libertés. Entre l’amour entretenu avec Marie-Madeleine, son admission que la Croix est une grossière erreur et les liens entre Père et Fils, le roman a de quoi choquer certains chrétiens. D’autres préféreront se réjouir que leur Christ soit ainsi mis de telle sorte sous le feu des projecteurs – le roman pouvant de plus, selon de nombreux commentateurs de la scène littéraire, bien remporter le prestigieux Prix Goncourt. Interview.
En quoi ce livre représente-t-il le livre votre vie ?
Parce que c’est mon projet le plus ancien. J’avais 2 ans et demi quand mon père m’a parlé de Jésus, et ça a été un coup de foudre sans précédent – ni équivalent d’ailleurs dans ma vie par la suite. J’ai toujours su que je me rapprocherais de ce destin d’une […]