Mireille est de retour dans son village et s’installe dans la grande maison familiale. Elle a eu une vie compliquée, a fait un peu de prison, et se contente aujourd’hui de son travail à la cafétéria des Beaux-Arts de Charleville, avec quand même quelques petits larcins et un petit trafic de cigarettes pour arrondir les fins de mois… Elle vit dans le souvenir de son grand amour de jeunesse, un poète. N’ayant pas les moyens d’entretenir la maison familiale, elle décide de louer quelques chambres. Elle accueille Cyril, un étudiant des Beaux-Arts très doué, Bernard, un jardinier municipal original, et Elvis, comme il se fait appeler, un musicien avec un accent américain qui sonne faux.
La fiancée du poète est une fable poético-loufoque, à la fois mélancolique et drôle, dans un univers à part, celui de l’extraordinaire Yolande Moreau. C’est un hymne aux poètes, aux rêveurs… et aux faussaires qui cherchent à rendre la vie plus belle. Le film n’est certainement pas parfait… mais qu’importe ! C’est un film enchanteur, par sa liberté et sa générosité, et par sa poésie lunaire et tendre.
Tous ces différents personnages atypiques et marginaux que Mireille accueillent, forment, comme le dit Cyril, une famille, mais en plus subversif. Car cette famille de substitution est quand même assez frappadingue ! Mais c’est ce grain de folie qui les rend tous si attachants. Tout comme d’autres personnages qui […]