Sorti assez discrètement au début de cette année sur Netflix, La Maison est une petite pépite de film d’animation qui m’avait complètement échappé. Le film est constitué de trois courts métrages d’une demie heure environ qui utilisent la technique du stop motion (avec des objets réels, filmés image par image). Ils ont en commun de se passer dans la même maison, mais sont sans lien direct entre eux. Ils se déroulent non seulement à des périodes différentes mais aussi dans des mondes très différents : les héros de la première histoire sont une famille d’êtres humains, dans la deuxième il s’agit d’une souris anthropomorphe et dans la dernière de chats anthropomorphes.

Ce sont trois contes noirs, étranges et fantastiques, aux atmosphères différentes : le premier est sombre et inquiétant, le deuxième sarcastique et cynique, le troisième lyrique et nostalgique. Récits métaphoriques, les trois courts métrages gardent une part de mystère et restent ouverts à différents niveaux d’interprétation.

Le premier conte, probablement mon préféré, utilise les codes du film d’épouvante pour revisiter avec originalité le thème de la maison hantée et le mythe de Faust. Il évoque l’histoire d’une famille pauvre dont le père, humilié par sa famille, conclut un accord avec un mystérieux architecte qui lui offre une magnifique maison, à condition d’abandonner leur petite chaumière. Et le rêve se transforme […]