La rupture avec Rome
Le roi d’Angleterre Henri VIII veut répudier sa femme Catherine d’Aragon qui ne lui a pas donné de fils. Il demande au pape d’annuler son mariage. Catherine est la tante de l’empereur Charles Quint. Tiraillé entre l’Angleterre et l’Espagne, le pape Clément VII laisse traîner l’affaire. Excédé, Henri VIII fait voter l’annulation de son mariage par une cour ecclésiastique.
À l’excommunication du pape, Henri VIII répond en faisant voter par le parlement anglais en 1534 « l’Acte de suprématie » qui proclame le roi, seul chef suprême de l’Église d’Angleterre.
Un catholicisme sans pape
Henri VIII prend alors quelques mesures novatrices. Il supprime les monastères dont les biens sont sécularisés. Cette mesure soulève peu d’opposition car les esprits étaient scandalisés par les possessions de l’Église (un tiers du royaume).
Ensuite, chaque paroisse, selon la volonté du roi, doit posséder une Bible en anglais, d’après la traduction de Tyndale (en 1526) pour le Nouveau Testament et de Coverdale (en 1535) pour la Bible en entier.
L’Angleterre se dirige-t-elle vers le Protestantisme ? Non, car Henri VIII reste attaché au catholicisme. Il rédige en 1539 « les 6 articles » qui condamnent fermement les idées de Luther et les fait voter par le parlement. Henri VIII a fondé une Église indépendante de Rome, sans communautés monastiques, mais fidèle à la doctrine de Rome.
Les protestants sous Henri VIII
C’est à Cambridge que les idées de Luther circulent au couvent des Augustins et à l’université de 1520 à 1525. Le « groupe de Cambridge » est démantelé en 1525 et certains de ses membres s’exilent. […]