Le communautarisme apparaît de plus en plus comme un poison capable de mettre à mal notre fraternité. Certains, en regardant du côté des institutions ecclésiales, ont le sentiment que l’œcuménisme est en panne. Or, le message de Jésus-Christ nous pousse au contraire à la réconciliation et à l’unité avec toute l’humanité. C’est au nom même de leur foi que les chrétiens doivent s’engager dans le dialogue avec les hommes et les femmes de bonne volonté à travers le monde.
Telle était l’intuition de l’abbé Paul Couturier, prêtre lyonnais de la première moitié du 20e siècle, lorsqu’il proposa de célébrer chaque année au mois de janvier, une Semaine de prière pour l’unité chrétienne.
Ce pionnier de l’œcuménisme spirituel croyait à la possibilité d’une humanité réconciliée, il croyait aussi à la dimension cosmique de la prière pour l’unité : « Je ne suis qu’une voix, je ne suis qu’un “passeur”. C’est le Christ qui, par son Esprit, donne sa voix à la voix de tous mes frères et à ma propre voix. C’est Lui qui, par l’Esprit et dans l’Esprit, peut seul, l’Esprit le criant en Lui, lancer au Père l’unique supplication : “Abba, Père !” ».
Anne-Noëlle Clément montre avec talent combien, dans un monde fracturé, l’intuition de Paul Couturier n’a rien perdu de sa pertinence et de sa force mobilisatrice.
L’ouvrage contient un choix de textes de l’abbé Paul Couturier.