L’Écriture résiste.

Elle est donnée aux communautés, dans la double dimension dont elle est porteuse, humaine et divine – et c’est à ce double titre qu’elle peut, voire qu’elle doit, parfois au moins, résister, interroger, remettre en cause des évidences. Non pas pour qu’on en reste aux remises en cause, mais pour qu’un sens inédit se fasse jour, comme un trésor d’où il s’agit de tirer du neuf et de l’ancien. Pour que l’Écriture soit bien « pierre d’angle », fondation d’une Parole de vie.

Les pierres les plus angulaires sont peut-être celles qui nous ont d’abord fait tomber : elles nous obligent à nous arrêter, à les prendre en compte, à voir ce qui, en elles, nous a blessés ; à percevoir que c’est peut-être ce qui ne « cadrait » pas spontanément avec nos plans préconçus, ou avec nos dogmes, qui est important, appelé à devenir, pour nous, Parole de Dieu. Tant il est vrai que la pierre rejetée des bâtisseurs – car pierre d’achoppement – est appelée à devenir pierre d’angle, fondation.

Jean-François Chiron (extrait du discours d’ouverture)

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