En 1939, la Seconde Guerre mondiale plonge la France et le monde dans une période de chaos et d’incertitude. Les Fraternités de la Mission Populaire, ancrées dans les quartiers populaires, ne sont pas épargnées par les bouleversements de cette époque. Pourtant, elles restent fidèles à leur mission : être des lieux d’accueil et de solidarité pour les plus vulnérables.

Alors que l’occupation allemande intensifie la pauvreté, l’exclusion et les persécutions, les Fraternités deviennent des refuges pour ceux que la guerre laisse sur le bord du chemin : les familles démunies, les personnes déplacées, mais aussi les résistants et les personnes persécutées. Pendant cette période sombre, les Fraternités adoptent une posture courageuse : elles continuent d’ouvrir leurs portes à toutes et à tous, quelles que soient les circonstances. L’accueil, inconditionnel et discret, devient une forme de résistance silencieuse mais puissante. À Nantes, par exemple, la Fraternité se mobilise pour accueillir des réfugiés et organiser des distributions de nourriture. Des bénévoles, au péril de leur vie, mettent en place des réseaux de solidarité pour venir en aide aux personnes en fuite. À Rouen, la Fraternité apporte un soutien crucial aux travailleurs étrangers, souvent exploités dans les usines. Grâce à des cours de français et à des repas communautaires, elle tente de préserver un semblant de normalité et d’espoir.

Une lumière pour les plus démunis

La guerre exacerbe les besoins essentiels : se nourrir, se vêtir, se chauffer. Les Fraternités s’organisent pour répondre à ces besoins, malgré les pénuries. Des soupes populaires sont organisées dans les quartiers les plus touchés ; des vêtements sont collectés et distribués pour affronter les […]