Comment avez-vous choisi le thème de cette conférence organisée dans le cadre des Journées européennes du patrimoine ?

Il m’a été proposé. C’est très émouvant pour moi puisque c’est un sujet que j’ai étudié il y a une quarantaine d’années et qui a fait l’objet de mon mémoire de licence!

Ces galères sont peu connues. Qu’est-ce que c’était ?

Louis XIV a eu une quarantaine de galères, la plupart basées à Marseille, avec environ 200 rameurs par bateau. Les trois quarts étaient des forçats – des vagabonds, des mendiants, des personnes ayant volé de quoi manger sur les marchés – envoyés là plutôt qu’au bagne. Qu’importe la peine à laquelle ils avaient été condamnés, ils n’étaient souvent libérés qu’une fois devenus trop vieux, faibles ou malades. Les autres étaient des esclaves généralement turcs ou berbères. Les galères étaient une sorte de camp de concentration de l’époque préindustrielle. On retrouve, en effet, un certain nombre de points communs avec les camps de concentration du siècle dernier: le travail forcé, la promiscuité, l’absence de soins, le mépris envers les prisonniers, dont beaucoup sont morts faute de soins.

A quoi servaient-elles ?

Elles existaient avant tout pour […]