L’un des graffitis présent à est exceptionnel. D’abord par la dimension du texte : quatre mètres de long sur un mètre cinquante de haut. Ensuite par l’intérêt du texte, pour nous protestants et malgré la difficulté de la lecture et de la photographie. Ce texte est selon Micaleff « étonnant en raison de sa qualité biblique et théologique ». Trois ans plus tard, en 1958, le chanoine Tonnelier, directeur de l’Académie de Saintonge a pu relever l’inscription par estampage et il en donne une lecture différente. Le débat s’engage : s’agit-il d’un texte « protestant » datant de 1685 (Révocation de l’édit de Nantes) ou bien d’un texte « catholique » rédigé par des prêtres réfractaires en 1793 ?

Un témoignage courageux

Maurice Causse de Saintes, docteur ès sciences et docteur en théologie, entreprend alors des recherches aux archives de la marine à Rochefort où il trouve trois documents qui confirment que l’auteure du texte : M. Rivet prisonnière est bien une femme et non un homme. Ces trois documents s’adressent à l’intendant Arnoul qui reçoit l’ordre de libérer les femmes. L’une parce qu’elle est noble, d’autres parce qu’elles ont décidé d’abjurer. Quant au troisième document, c’est une […]