Mank, c’est le surnom de Herman J. Mankiewicz, scénariste de l’âge d’or de Hollywood. Un personnage brillant et acerbe, mais alcoolique invétéré. Alité suite à un accident de voiture, il n’a que deux mois pour boucler le script de Citizen Kane, le fameux chef d’oeuvre mythique de l’histoire du cinéma, premier film du tout jeune Orson Welles. Mais c’est un projet qui provoque de grands remous dans l’industrie du cinéma de l’époque puisque derrière le personnage de Charles Foster Kane, héros du film de Welles, se dessine, à peine cachée, la figure de William Randolph Hearst, magnat de la presse tout-puissant.
Une polémique demeure sur la véritable paternité du scénario de Citizen Kane : Mankiewicz et Welles recevront tous les deux, en leur absence, l’Oscar du meilleur scénario pour le film… mais ils resteront brouillés suite à cela. Cette polémique offre la toile de fond de Mank mais, comme son nom l’indique, le film est avant-tout le portrait du scénariste, sous la forme d’un film-miroir de Citizen Kane.
Le film est à la fois un extraordinaire hommage au cinéma et une critique de son industrie. C’est aussi un hommage spécifiquement au travail de scénariste. De la part de David Fincher, qui n’a jamais signé le scénario de ses films, ça a du sens ! D’autant que Mank repose sur un scénario de Jack Fincher, le père de David Fincher. C’est un projet qu’il a tenté en vain de réaliser depuis les années 90 : aucun studio ne voulait monter […]