Canonisée en 2019, Marguerite Bays est l’une des rares saintes de Suisse. Cette fille de paysans est née le 8 septembre 1815 dans une famille de sept enfants, à La Pierra, hameau de la Glâne, le jour de la Nativité de la Vierge. Enfant, elle aime la prière et le silence. Puis elle apprend la couture et s’occupe des orphelins, des pauvres et des malades. « Elle a été une sorte de Mère Teresa du XIXe siècle », explique son biographe, l’abbé Martial Python.
A 39 ans, condamnée par un cancer des intestins, Marguerite guérit miraculeusement, le jour de la proclamation du dogme de l’Immaculée Conception. Dès lors, elle vit des extases et porte les stigmates du Christ sur la croix. On vient la consulter de toute la Suisse, et même de l’étranger. Elle s’éteint en extase le 27 juin 1879, à l’âge de 63 ans, dans l’église de Siviriez.
Les gens sont aussitôt venus la prier sur sa tombe. Et cette ferveur populaire a toujours cours. Plus de 3000 personnes ont visité l’an dernier la chambre de la sainte, relève Fabienne Sauca, gardienne de la maison natale de Marguerite et responsable de l’accueil des pèlerins à La Pierra. En 1927, le diocèse lance la première enquête officielle en vue de la béatification de la couturière. Trop sommaire, le dossier est jugé insuffisant par Rome. […]