“Faire face au terrorisme, l’exposition des collégiens et des lycéens” : c’est le nom de la toute première exposition virtuelle inaugurée, samedi 15 octobre, par le Musée-mémorial du terrorisme (MMT), indique Le Monde. Ce musée, qui “a pour vocation de rendre hommage aux victimes du terrorisme à l’échelle de la France et du monde”, doit ouvrir ses portes en 2027 à Suresnes (Hauts-de-Seine).
“Risque important”
Pour cette première donc, le site du musée a exposé les productions d’environ 300 élèves d’une dizaine de collèges et lycées d’Île-de-France ayant travaillé sur des projets pédagogiques autour du terrorisme durant l’année scolaire 2021-2022, précise le quotidien. Néanmoins, certains dessins représentant les caricatures de Charlie Hebdo (notamment la “Une” du 14 janvier 2015, sur laquelle on pouvait voir le prophète Mahomet et où était inscrit “Tout est pardonné”) sur lesquels avaient travaillé des élèves n’ont pas été exposés.
Pourquoi ? Pour des “raisons de sécurité pour les élèves et les enseignants”, indique Henry Rousso, historien et président de la mission de préfiguration du musée, au journal Le Monde. Le MMT se défend d’une telle décision en évoquant “le risque important”, compte tenu des “menaces qui pèsent sur le monde enseignant”, d’associer les noms des établissements et des professeurs qui ont fait travailler sur les élèves sur les dessins à des caricatures sur un site exposé à une aussi grande visibilité. Mais pour Simon Fieschi, membre de l’observatoire d’orientation du MMT et rescapé de l’attentat de Charlie Hebdo citée également par Le Monde, “c’est une terrible illustration de ce qu’est le terrorisme.” Quoi qu’il en soit, ce type de problématique est éminemment complexe.