Quand vient l’automne, un film de François Ozon avec Hélène Vincent, Josiane Balasko, Ludivine Sagnier
Michelle vit paisiblement sa retraite à la campagne, dans un petit village de Bourgogne, non loin de sa meilleure amie Marie-Claude. A la Toussaint, sa fille Valérie vient lui rendre visite et déposer son fils Lucas, pour une semaine de vacances. Dans l’après-midi, Valérie doit être emmené d’urgence à l’hôpital : il y avait des champignons toxiques parmi ceux que Michelle avait cueilli en forêt…
En voyant la bande annonce, je m’attendais à quelque chose de plus léger et mordant. Le film est en réalité empreint d’une mélancolie automnale, même s’il y a bien une dimension ludique. Ça ne veut pas dire que j’ai été déçu, bien au contraire. Le récit est malin et joue beaucoup sur l’ambiguïté et le doute, jusqu’au bout. Impossible, à la fin du film, d’avoir une certitude absolue sur ce qui s’est passé. Chaque spectateur se fait sa propre conviction.
Alors, certes, le film avance lentement, au rythme de ces deux copines âgées, incarnées avec délice par Hélène Vincent et Josiane Balasko. Le film est un puzzle qu’on essaie petit à petit de reconstituer. Mais, avec les ellipses du récit et les non-dits, il nous manque des pièces ! Michelle est-elle coupable ou non ? Est-elle un monstre ou une mamie innocente en quête d’amour ? Dans quelle mesure la révélation sur son passé influe-t-elle sur la perception qu’on a d’elle ? Et que penser de Vincent, le fils de Marie-Claude ?
Au-delà de sa dimension ludique, le film est plus profond qu’il n’y paraît. Une des thématiques centrales du film est […]