Céline Rohmer et Simon Butticaz y voient la fête de tous les contrastes, avec la naissance d’un Messie divin dans la plus complète précarité.
Céline Rohmer et Simon Butticaz soulignent les contrastes du récit de Noël dans l’Evangile de Luc. «Ce petit bijou littéraire», dit la professeure, fait jouer «tout ce qui est flamboyant d’un côté et tout ce qui est misérable de l’autre». Simon Butticaz explique que dans l’Antiquité, les «bonnes nouvelles» (en grec: euaggelion, mot traduit par évangile) impériales annonçaient les victoires militaires. Or ici, nous avons une «bonne nouvelle» très particulière : «l’irruption de Dieu dans l’histoire humaine, au tréfonds de la faiblesse et de la précarité». Céline Rohmer observe un contraste du même genre entre l’apparition glorieuse des anges aux bergers et la pauvreté du décor où naît Jésus.
Un monde vérouillé
«Parmi tous ces contrastes, celui entre le plein et le vide me saute aux yeux», ajoute-t-elle. A Bethléem, il n’y a pas de place pour accueillir le Messie : «Le pouvoir humain domine tout. Les plus forts dominent les plus faibles. Le monde est plein et verrouillé. Or, on voit comment Dieu trouve une manière de […]