Ce verset dit : tu n’as pas à définir et à maîtriser le temps, mais à t’inscrire dans celui qui passe, avec la confiance que tout temps trouve sa source et son terme en Dieu.
L’inscription dans le temps est précisément une des intuitions qui a motivé l’Eglise ancienne à investir le calendrier de quelques points de repère, des rythmes et des temps forts, afin que chaque passage des ans vienne renforcer la conviction que l’histoire est en route vers l’horizon de l’Eternel. Les premières célébrations chrétiennes étaient focalisées sur la résurrection, célébrée de manière hebdomadaire, puis marquée annuellement à la veille de la Pâque juive pour les premières communautés.
Création du calendrier liturgique
D’année en année, de tradition en tradition, la pratique s’est étoffée: tout d’abord autour du cycle pascal avec dans l’ordre le Triduum Pascal, les 50 jours de Pâques, Pentecôte, le carême puis les Rameaux, et ensuite, le cycle de l’incarnation, à partir du IVe siècle avec l’Epiphanie, les 12 jours de Noël avec la veillée et le temps de l’Avent. D’autres solennités se sont ajoutées par la suite en fonction des traditions d’Eglises pour ponctuer le temps entre les deux cycles: Dimanche de la Trinité, Jeûne fédéral, Dimanche de la Réformation, etc.
Et en couleurs, s’il-vous-plaît !
Ainsi, l’année se déroule en alternant ces deux cycles. Et afin de mieux en marquer les temps forts et souligner le rythme de ces saisons, des couleurs ont été attribuées. En régime réformé romand (selon le travail de la commission liturgique romande que suit l’EERV), elles sont ainsi: le violet pour marquer les temps de travail intérieur de l’Avent et du carême (et du Jeûne fédéral), le blanc pour marquer les temps d’une joie à habiter de Noël et de Pâques, le vert pour le temps ordinaire où l’Eglise se bâtit dans le témoignage, et enfin le rouge pour les fêtes de […]