Quelques jours avant Noël, Matthias revient dans son village de Transylvanie où cohabitent plusieurs communautés ethniques, après avoir dû quitter précipitamment son emploi en Allemagne. Il s’inquiète pour Rudi, son fils, qui grandit sans lui, auprès de sa mère Ana, et pour Otto, son père, dont la santé n’est pas bonne. Il espère aussi renouer avec Csilla, son ex-maîtresse. Quand l’usine locale décide d’embaucher des employés étrangers, la paix relative du village est troublée…
Chronique sociale glaçante, et pas seulement parce qu’elle se déroule en Transylvanie, R.M.N. (en français on dirait I.R.M.) est une radioscopie implacable de la peur et de la haine ordinaires. Dans ce village où plusieurs communautés ont appris à cohabiter, où on parle roumain, hongrois et allemand, la paix n’est que relative. On s’en rend compte petit à petit, par certaines phrases, certaines attitudes. On apprend que le village a réussi à “se débarrasser” des tziganes qui étaient indésirables… et puis quand trois employés srilankais sont engagés par l’usine locale, le refrain xénophobe fait surface : “on n’a […]