Rencontre avec l’auteure, dont la parution du livre coïncide avec la Journée mondiale des réfugiés le 20 juin.

Il y a l’ombre menaçante des bottes, qu’on entend presque claquer sur le sol, l’asphyxie à l’arrière du camion et les vagues déferlantes sur l’embarcation de fortune. À grands coups de gouache et d’acrylique et peu de mots, Amélie Buri retrace l’exil de Rayan et de sa famille, étape par étape dans son nouveau livre «Partir. Le voyage de Rayan et son doudou». L’illustratrice vaudoise signe ici au pinceau, son premier projet solo, une coédition de l’Office protestant d’éditions, des Éditions Ouverture et Olivétan.

Une histoire de plus sur la migration? Sans doute. À la différence près qu’elle s’adresse aux enfants dès 4 ans. Un projet né d’une envie et d’une rencontre. «Je sentais une urgence intérieure à aborder le thème de la migration avec les enfants. Comme pour beaucoup de personnes, c’est une question d’actualité à laquelle je suis soumise, qui me touche et m’interroge», explique Amélie Buri. Et d’insister: «Il est important de l’évoquer avec les plus jeunes. Ils peuvent y être confrontés via les médias, mais aussi à travers l’école, avec par exemple un camarade de classe concerné par cette réalité. Je ne […]