En 2001, il avait dirigé La Bible, nouvelle traduction (Bayard), avec 20 écrivains et 27 exégètes, rappelle Le Monde. L’écrivain Frédéric Boyer, qui avait aussi traduit Augustin, Shakespeare et Virgile, propose cette fois-ci une nouvelle traduction des quatre Évangiles, aux éditions Gallimard. Dans un entretien au quotidien, il explique que, même s’ils ont déjà été traduits de nombreuses fois, “une traduction neuve a cela de bénéfique qu’elle permet d’interroger de nouveau un texte qui peut sembler très familier.”
Dimension “orale” des Évangiles
Il ajoute qu’une “nouvelle traduction d’une œuvre aussi canonique permet de continuer à la questionner” afin de ne pas “en avoir une lecture figée”. Pour Frédéric Boyer, “le contexte de réception des Évangiles évolue constamment, tout simplement parce que les sociétés humaines elles-mêmes évoluent”, explique-t-il au journal Le Monde. Dans cette nouvelle traduction, il souhaite mettre en avant les “références récurrentes que fait Jésus à la Torah” et ainsi “honorer l’origine juive de ces textes”.
Par ailleurs, il insiste sur la dimension “orale” des Évangiles. “Le texte grec des Evangiles est truffé de signaux de l’oralité, comme des interjections, des répétitions… Mais, dans la plupart des traductions, ces éléments disparaissent”, dit-il. Lui, au contraire, a voulu les conserver. Surtout, il précise aussi que cette nouvelle traduction “n’est pas confessionnelle” et espère “pouvoir provoquer un nouveau désir de lecture, susciter une envie de compréhension”.