A Paris, un soir pluvieux, Mia va se réfugier dans un bar. Des terroristes entrent et tirent sur les clients, faisant un carnage. Mais Mia fait partie des rescapées. Trois mois plus tard, elle n’a pas repris le cours de sa vie et elle a presque tout oublié de la façon dont les choses se sont passées. Elle décide d’enquêter pour retrouver la mémoire, et pour trouver un chemin possible de retour à la vie.
Alice Winocour, la réalisatrice, a puisé dans sa propre expérience – son frère était au Bataclan le soir des attentats de Paris – pour construire un film d’une grande intensité émotionnelle, pudique et sensible. Ce n’est pas une reconstitution des attentats de Paris en novembre 2015 mais une fiction, qui fait forcément écho au drame. Mais le récit s’intéresse moins à l’attentat, même si la courte scène immersive qui l’évoque est impressionnante, qu’à ses conséquences traumatiques chez les rescapés.
Mais peut-on vraiment survivre à un tel traumatisme ? Ne faut-il pas passer par une sorte de mort pour qu’une renaissance soit possible ? Car plus rien ne sera comme avant. Malgré toute leur bonne volonté, les proches peuvent-ils aider ? Est-il seulement possible d’aider, ou de comprendre, sans avoir vécu la même chose ? D’où le besoin pour les victimes de se voir, de se souvenir, de reconstituer le puzzle dont les pièces sont plus ou moins éparpillées. Un lien particulier unit ceux qui ont partagé le […]