Dans son tableau Le Repas chez Simon le pharisien, inspiré de l’évangile de Luc, personne ne porte de regard sur celle que l’on identifie souvent comme Marie Madeleine. Alors que cette dernière est agenouillée aux pieds de Jésus qu’elle couvre de baisers, les autres personnages autour de la table sont suspendus aux paroles que le Christ va bien pouvoir dire pour expliquer cette situation que beaucoup jugeraient embarrassante. En effet, comment ne pas s’indigner de l’audace et du gaspillage ?

Mais ne faisons donc pas l’économie de la lecture de ce même épisode relaté dans l’évangile de Marc, au chapitre 14, les versets 3 à 9.

Jésus était à Béthanie, dans la maison de Simon le lépreux ; pendant qu’il était à table, une femme entra avec un flacon d’albâtre plein d’un parfum très cher, fait de nard pur. Elle brisa le flacon et versa le parfum sur la tête de Jésus. Certains de ceux qui étaient là s’indignaient : « À quoi bon avoir gaspillé ce parfum ? On aurait pu le vendre plus de 300 pièces d’argent et les donner aux pauvres ! » Ils critiquaient sévèrement cette femme. Mais Jésus dit : « Laissez-la tranquille. Pourquoi la tourmenter ? Ce qu’elle a accompli pour moi est vraiment beau. Car vous aurez toujours des pauvres avec vous, et toutes les fois que vous le voudrez, vous pourrez leur faire du bien ; mais moi, vous ne m’aurez pas toujours. Elle a fait ce qu’elle a pu : elle a d’avance parfumé mon corps afin de le préparer pour […]