Après vingt-et-un mois de travaux, le Musée international de la Réforme rouvre ses portes le 27 avril. L’enjeu était l’espace. Installé dans la Maison Mallet à Genève, le Musée international de la Réforme (MIR) a dû modifier tout son agencement pour libérer la cour arrière, où se tenait son entrée, selon les décisions du propriétaire du bâtiment. Mais cette opération, la première d’ampleur depuis la dernière rénovation de 2005, a permis trois gains majeurs pour le musée : d’abord, un accès plus simple et visible depuis la place de la cathédrale. Puis un écrin renouvelé pour son auditorium : le nouveau vestibule d’accueil, qui recevra désormais les événements. Enfin, une surface d’exposition agrandie (voir encadré) et plus cohérente. Le MIR remodelé s’étale désormais sur l’ensemble du rez-de-chaussée : les expositions temporaires dans l’aile droite, les collections permanentes dans l’aile gauche, sous-sol inclus.
Les œuvres restent au cœur du projet
L’enjeu de l’écrit
Le concept initial, lui, n’a pas changé : « Les œuvres restent au cœur du projet », explique son directeur, Gabriel de Montmollin. Par contre, des acquisitions stratégiques ont eu lieu au cours de la rénovation. « Il existe des musées du protestantisme liés à une histoire locale, un territoire. Nous sommes le seul à avoir une dimension internationale. Il nous fallait renforcer les pièces témoignant de la dimension fondatrice de ce mouvement », explique le directeur. Une Bible de Zurich datant de 1536, « première bible protestante de l’Histoire », a ainsi rejoint les collections, tout comme des textes clés de Luther. L’ambition du musée, elle aussi, reste identique : faire […]