Dans un futur proche, les humains et les forces de l’intelligence artificielle (IA) sont en guerre. Joshua, un soldat américain infiltré en Asie, où humains et IA continuent de cohabiter, est chargé de retrouver le Créateur, un ingénieur mystérieux, inventeur d’une intelligence artificielle avancée, à l’origine d’une arme redoutable qui pourrait mettre un terme à la guerre et sceller la défaite de l’humanité. Mais il découvre que cette arme a la forme d’une petite fille de 6 ans…
Comme on pouvait déjà le comprendre par le pitch du film, on se doute bien qu’il ne s’agira pas, dans le récit, de simplement sauver l’humanité face à une intelligence artificielle dans le rôle du grand méchant. Et le film se révèle encore plus subtil qu’on pouvait le penser avec la bande annonce. The Creator est en effet un vrai bon film de science-fiction, ambitieux et spectaculaire.
C’est bien sûr d’abord un film de science-fiction, autour du thème de l’intelligence artificielle, imaginant les évolutions possibles dans ce domaine, et les questions que cela pourrait poser pour l’humanité, d’un point de vue éthique, si cette intelligence artificielle parviendrait à une autonomie et accéderait à une certaine conscience. C’est aussi, dans sa forme, un film de guerre. Et on sait depuis Rogue One que Gareth Edwards sait le faire, et même très bien, dans un film de SF. Mais c’est aussi et surtout une fable humaniste et universaliste, qui entend dénoncer toute volonté hégémonique et promouvoir le respect et l’accueil de la différence. C’est un film qui est par ailleurs hanté par les fantômes de la guerre du Vietnam… Le temps est bien révolu où l’Amérique sauvait le monde à Hollywood. La réalité cinématographique est bien plus nuancée aujourd’hui ! Et c’est tant […]