Peu de temps avant la guerre de Sécession, Cora, une jeune esclave, s’enfuit d’une plantation en Géorgie et découvre le mythique chemin de fer clandestin, un réseau souterrain et secret où des trains emmènent les esclaves en fuite loin des Etats esclavagistes du Sud. Mais elle doit rester sur ses gardes car elle est poursuivie par un redoutable chasseur d’esclave, bien décidé à la retrouver et la ramener à son propriétaire.
Adaptation en mini-série du roman éponyme de Colson Whitehead, qui a reçu le prestigieux prix Pulitzer, The Underground Railroad fait référence au réseau clandestin qui existait bel et bien et aidait les esclaves en fuite à rejoindre le Nord, jusqu’au Canada. Mais dans le roman comme dans la série, inspiration géniale, ce réseau est matérialisé par un vrai chemin de fer souterrain.
Réalisée par Barry Jenkins (oscarisé pour Moonlight), la mini-série est un pur chef d’oeuvre, ne mâchons pas nos mots. Pourtant, je n’avais pas été pleinement convaincu par Moonlight ou Si Beale Street pouvait parler, des films dans lesquels je trouvais un certain maniérisme et des longueurs. Mais toutes ces réserves disparaissent ici et je reste sous le choc de The Underground Railroad. Le temps long de la série se prête parfaitement au talent du réalisateur. Son lyrisme et son esthétisme sont là pour évoquer l’intolérable voire l’insoutenable. C’est fascinant et terrible à la fois. Car les images sont à couper le souffle, avec un […]