Quand les médecins diagnostiquent à Rose, 9 ans, une leucémie, c’est toute la famille qui est impactée. Marion et Stéphane, ses parents, essayent de faire face, entre déni et fuite. Claire, la soeur de Marion, est très inquiète et s’implique beaucoup auprès de sa nièce tout en devant tisser des liens avec la fille de son compagnon. Vincent, le frère de Marion et Claire, steward qui semble tout prendre à la légère, n’ose pas affronter la réalité de la maladie de sa nièce. Anne, la grand-mère, auteure à succès d’ouvrages de développement personnel, veut tout prendre en main et toujours voir les choses du bon côté. Quant à Pascal, le grand-père, il cherche sa place, un peu perdu, éclipsé par sa femme envahissante.
Tout l’intérêt de la série, c’est d’oser aborder de front la question de la maladie grave d’un enfant et de la perspective possible de sa mort, et d’évoquer la façon dont on affronte, difficilement, douloureusement, une si terrible épreuve, dans le désarroi et la détresse, avec la tentation de la fuir ou du déni.
Le pitch de la série laisse entrevoir une histoire sombre et douloureuse. Elle l’est, en partie, et la série parvient à profondément nous émouvoir. Mais elle arrive aussi à trouver tout au long de son récit le ton de la comédie, sans jamais atténuer les enjeux dramatiques. Cette façon de rester constamment sur le fil du rasoir, entre gravité et légèreté, oscillant du rire aux larmes, est une belle réussite de la série. La finesse du portrait de […]