Joëlle Randegger, qui êtes-vous ?
Je suis née en Tunisie au sein d’une famille protestante qui m’a transmis sa foi profonde et ses valeurs humanistes. Après la fin de mes études de médecine, je suis partie exercer comme pédiatre, sur les traces du Dr Schweitzer, dans plusieurs pays d’Afrique. J’ai terminé ma carrière au CHU de Montpellier où j’ai soigné beaucoup d’enfants atteints de maladies graves, génétiques, mais aussi SIDA, cancers, leucémies. Parallèlement je me suis engagée dans la Commission d’Aumônerie protestante hospitalière durant plus de 15 ans. À ma retraite, j’ai complété ma formation en théologie et, pour mon grand plaisir, je suis devenue iconographe.
Pour(-)quoi écrivez-vous ?
Depuis mon enfance, avec une mère professeur de lettres, j’ai été baignée dans la littérature et j’ai très vite eu envie moi-même de prendre la plume. Adolescente, j’écrivais des « histoires » où je laissais parler mon imagination. Ensuite, mariée, mère de quatre enfants et désirant exercer mon métier, je n’ai pu, faute de temps, qu’écrire quelques articles et livres scientifiques. L’expérience de la pauvreté et de la souffrance m’a inspiré plusieurs essais d’éthique sur le couple, les femmes, les enfants et la fin de vie. Enfin, avec « Au Jardin des Oliviers » un roman biblique, je suis retournée à ma première inclination, la fiction, éclairée par ma foi chrétienne.
Quelle est l’histoire de ce livre ?
J’ai été habitée depuis longtemps par les femmes qui ont suivi Jésus. Incarnées dans mes icônes, elles sont devenues tout naturellement les héroïnes de mon roman biblico-historique. Je leur rends hommage, sous la forme d’un Évangile apocryphe, écrit par une femme, disciple de Jésus de Nazareth, Marie mère de Jacques, l’une des femmes citées plusieurs fois dans les Évangiles. J’ai mis […]