Bien avant Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky, il y a eu le prince Vladimir de Kiev, à l’origine des États russe et ukrainien. C’est ce Vladimir-là qui a senti la nécessité d’abandonner le paganisme pour se convertir au christianisme en 988. Il décide d’abord d’envoyer des ambassadeurs en Europe : « Allez voir chez les Bulgares, chez les Allemands, chez les Grecs, et dites-moi comment ces gens-là font la fête à leur Dieu ». La réponse est claire et nette. Déçus par l’islam chez les Bulgares et l’Église romaine chez les Allemands, les envoyés sont éblouis par les rites grecs dans la somptueuse basilique de Sainte-Sophie, à Constantinople : « nous avons été conviés à leur culte divin : alors, nous ne savions plus si nous étions au ciel ou sur terre. Nulle part au monde il n’existe pareille splendeur et pareille beauté. […]. C’est là que Dieu demeure avec les hommes ».

Une conversion imposée

Cette histoire de conversion, telle qu’elle est racontée dans une chronique postérieure de 130 ans à l’événement, est un peu trop belle pour refléter exactement la vérité. Sans nier l’évidente  […]