Comme ce qu’a écrit Jésus sur le sol, le dessin est tourné vers l’autre, il n’est ni introspectif ni extraverti. Et le peu qu’il montre de soi-même ne passe que par le regard de l’autre s’il y a regard. Le regard de Saskia sur Rembrandt, qui vient de l’interrompre dans sa lecture de la Bible à la fenêtre, en dit plus sur Rembrandt que ses innombrables autoportraits où il joue plus un personnage qu’il ne dit de lui-même.
Mais l’honnêteté voudrait pour commencer que l’on dise aussi tout ce qui oppose christianisme et dessin. Comme la place manquerait et l’intérêt, contentons-nous d’un trait marquant qui suffira à évaluer la distance. On constate tous les jours que la foi ne se transmet pas : un tel aurait dû l’avoir et c’est telle autre qui l’a eue, Dieu choisit le sournois Jacob et non le sincère […]