Franz Jägerstätter est un paysan autrichien. Il est marié et a trois filles. Appelé à rejoindre les rangs de l’armée, il refuse de prêter allégeance à Hitler. Emprisonné, accusé de trahison, il est passible de la peine de mort. Mais une seule signature lui permettrait d’être libéré, s’il accepte de prêter allégeance au Führer…

Basée sur des faits réels, Une vie cachée est un drame d’une profondeur exceptionnelle et d’une puissance émotionnelle rare. C’est un film qui parle de courage, d’héroïsme, de liberté, d’une vie de héros, presque anonyme, qui n’est pas écrite dans les livres d’histoire.

Si Franz refuse de prêter allégeance à Hitler, même pour la forme, c’est au nom de ses valeurs, et de sa foi. Et il est prêt à aller jusqu’au bout. Et ceci malgré les doutes qui l’assaillent, malgré les violences et les humiliations, et malgré les innombrables tentatives de lui faire abandonner son projet. A quoi peut bien servir son obstination ? Elle ne changera pas le monde ni même le cours de la guerre. Alors pourquoi résister ? Ce ne sont, finalement, que des mots, un morceau de papier à signer…

Mais Malick veut rendre hommage à cet homme et son intégrité, et à sa femme aussi. Oui, la résistance au mal a toujours du sens. Non, il ne faut pas céder devant l’horreur et la barbarie. Et cela est admirablement montré dans le film, qui se conclut avec cette citation éloquente de George Eliot : “Si les choses ne vont pas aussi mal pour vous et pour moi qu’elles eussent pu aller, remercions-en pour une grande part ceux qui vécurent fidèlement une vie cachée et qui reposent dans des tombes que personne ne […]