1) 7 millions d’immigrés
Selon l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), en 2022, la France comptait 7 millions d’immigrés, soit 10,3 % de la population. Pour définir ce qu’est un « immigré », l’Institut s’appuie sur le Haut conseil à l’intégration pour qui « un immigré est une personne née étrangère à l’étranger et résidant en France. » Ainsi, une personne née avec la nationalité française dans un autre pays n’est pas comptabilisée par ces chiffres. En revanche, une personne née à l’étranger qui acquière plus tard la nationalité française est considérée comme un immigré. La qualité d’ « immigré » perdure tout au long de la vie. Selon l’enquête des Nations unies « trajectoires et origines » réalisée en 2015, 48 % des personnes qui migrent sont des femmes. Halte aux clichés : il ne s’agit pas uniquement d’épouses qui suivent leur conjoint. Une grande partie d’entre elles sont célibataires.
2) 131 254 demandes d’asile en France
En 2022, l’Ofpra a enregistré exactement 131 254 demandes d’asile, selon des chiffres provisoires. La hausse de ces requêtes sur un an est de 27 %, mais le nombre de demandes se rapproche de celui de 2019, avant la crise sanitaire. Au total, 56 000 demandes d’asile ont été acceptées, soit 42%. L’Afghanistan reste le premier pays de provenance des demandeurs d’asile avec plus de 17 000 premières demandes introduites (+ 37 % par rapport à l’année précédente), suivi du Bangladesh (8 600), de la Turquie (8 500), de la Géorgie (8 100) et de la République démocratique du Congo (5 900). Rappelons qu’en 1979, la France a accueilli 120 000 réfugiés boat people vietnamiens et cambodgiens.
3) 76 710 personnes acquièrent la nationalité française
En 2022, 59 900 personnes ont été naturalisées, indique l’Insee. C’est principalement par décret que les personnes acquièrent la nationalité française. Rappelons que pour être naturalisé, l’individu doit remplir un certains nombre de conditions telles que « résider en France de manière habituelle et continue depuis au moins 5 ans » ou « être de bonne vie ou de bonnes mœurs », c’est-à-dire ne pas avoir fait l’objet de condamnation pénale par exemple. En 2016, ce chiffre s’élevait à 88 775.
4) 80 % des immigrés travaillent
Toujours selon l’Insee, en 2021, 70 % des immigrés de 15 à 64 ans sont actifs, c’est-à-dire en emploi ou au chômage, contre 74 % des personnes sans ascendance migratoire directe et 67 % des descendants d’immigrés. Quelle que soit l’ascendance migratoire, le taux d’activité est le plus élevé entre 25 et 49 ans. Quelles que soient l’ascendance migratoire et la tranche d’âge, les femmes ont un taux d’activité plus faible que celui des hommes. Il varie fortement en fonction du nombre et de l’âge des enfants. Depuis une trentaine d’années, on constate que la population immigrée est de plus en plus diplômée. Selon des données de l’Insee, 33 % des personnes arrivées après 1998 détiennent un diplôme de l’enseignement supérieur. Ils n’étaient que 21 % avant cette date.
5) 646 000 demandes d’asile sur l’ensemble de l’Union européenne
En 2022, 966 000 personnes environ ont demandé l’asile dans les États membres et associés de l’Union européenne. En 2015 et 2016, les demandes ont grimpé à 1,3 million et 1,2 million. L’Allemagne demeure le premier pays d’accueil en raison de sa proportion importante de mineurs. Suivent la France et l’Espagne.