En Afrique, Djibouti fait figure de pays précurseur en matière de prise en charge des personnes en situation de handicap. La mise en place d’une agence spécialisée lui a permis de faire d’énormes progrès dans ce domaine, explique Jeune Afrique. En décembre, Djibouti accueillera la troisième édition de la Semaine nationale du handicap. Un rendez-vous placé sous le patronage du président de la République, Ismaïl Omar Guelleh, qui propose, au même moment, de nouvelles assises nationales.
Les précédentes, organisées en 2017, ont permis au pays de l’est de l’Afrique de changer la vie des personnes en situation de handicap. “En dehors du réseau associatif, il n’existait pas de politique publique sur ce dossier”, précise Doualeh Saïd Mahamoud, non-voyant, à l’hebdomadaire panafricain. Directeur général, depuis 2018, de l’Agence nationale des personnes handicapées (ANPH), il ajoute que, depuis, Ismaïl Omar Guelleh s’est emparé du dossier. “La cause des handicapés a fait un bond énorme en seulement quelques années”, ajoute Doualeh Saïd Mahamoud.
Premiers usagers des services en ligne du gouvernement
Dès 2018, l’ANPH a été lancée, puis une stratégie nationale du handicap devant s’articuler sur la période 2021-2025 a été mise en place. “Cette stratégie doit permettre de sortir les 8,5 % de Djiboutiens concernés de leur anonymat”, détaille à l’hebdomadaire Doualeh Saïd Mahamoud. Préparé par l’ANPH et les associations qui lui sont liées, le document liste une série de priorités, comme l’accès au logement et à l’emploi. Il met aussi l’accent sur différents engagements allant de la prévention du handicap aux problématiques de fin de vie. Enfin, il fait état du travail d’adaptation des structures administratives, des équipements et des aménagements aux besoins des handicapés. Ainsi, les personnes en situation de handicap devraient faire partie des premiers utilisateurs des e-services du gouvernement.