Juliette Guilloteau a travaillé pour une organisation américaine à but non lucratif, visant à aider les communautés minoritaires dans l’ouest des États-Unis. Il peut parfois nous être difficile d’imaginer la vie d’une communauté dont nous ignorons presque tout. C’est encore plus compliqué si elle se trouve de l’autre côté de l’océan et que les médias couvrent peu ou pas les événements qui la concernent. Il est alors facile de rester cantonné à des théories largement dépassées qui ne sont plus d’actualité. Et c’est normal, personne ne nous dit ce qui est correct ou erroné. Le manque d’information nous pousse à développer des stéréotypes et des idées préconçues qui peuvent aller jusqu’à offenser les parties concernées.
Des idées préconçues
Avant de partir, j’avais développé une certaine image des tribus amérindiennes : « Vivent-ils toujours dans un tipi ? Portent-ils des plumes ? Y a-t-il une danse de la joie ? Un calumet de la paix ? » Après deux mois à côtoyer des membres de la communauté, certains devenant des amis très chers, mes idées préconçues se sont rapidement envolées. Par exemple, Terry aime prendre des nouvelles de ses proches sur Facebook, regarder les vidéos drôles d’animaux et cuisiner du pain aux courgettes.
Gene, son mari, nourrit les vaches, aime son chat Big Kitty et regarde « L’incroyable Docteur Pol », une émission qui suit le quotidien d’un vétérinaire du Michigan. Ils sont tous les deux grands fans des Seahawks, l’équipe de football américain de Seattle. Mon ami Warren adore l’histoire et partager ses connaissances avec son entourage. Il aime le sport et travailler avec les jeunes. Ils ont tous des ancêtres amérindiens, ou le sont eux-mêmes, et habitent dans la réserve des Indiens de Spokane.
Un vaste territoire
Historiquement, la tribu des Indiens de Spokane se composait de trois […]