Et quelle est la responsabilité des Églises face à ce phénomène? Le point avec notre correspondant.

Au Brésil, la polémique enfle autour de ceux que l’on appelle les «narco-pentecôtistes», à savoir des trafiquants de drogue affiliés à certaines Églises évangéliques. Le pavé dans la mare a été lancé début mai, lorsqu’un député de l’État d’Amazonas (nord-ouest du pays) a évoqué, dans un discours, le rapprochement entre un groupe criminel et certaines Églises évangéliques.

Face aux réactions indignées, plusieurs de ses collègues – surtout ceux qui cumulent les postes de député et de pasteur – sont montés au créneau pour nier pareil état de fait. Ils ont alors rétorqué au député Fausto Junior que la proximité des Églises avec le monde de la drogue est due au travail sérieux qu’elles font pour aider les toxicomanes. Mais la vérité est que le phénomène est devenu courant dans le pays.

Sur tout le territoire brésilien, mais en particulier dans les zones densément évangéliques telles que la région métropolitaine de Rio de Janeiro, plusieurs organisations criminelles qui contrôlent de vastes territoires ont revendiqué une identité évangélique. Le cas le plus notoire est celui du complexe de favelas d’Israël, tombé récemment sous l’emprise du trafiquant de drogue Álvaro Malaquias Santa Rosa, connu […]