A Lausanne, comme dans le canton de Genève, les images ont frappé les esprits: des files toujours plus longues de personnes patientant pour manger, ou pour bénéficier d’un colis alimentaire de première nécessité. Comme dans tout le pays, les besoins d’aide sociale ont brutalement augmenté, et parfois été multipliés par trois ou quatre. Le Centre social protestant (CSP), Caritas, la Fondation Mère Sofia, le Point d’Appui géré par les Églises catholique et protestante et la paroisse Saint-Jacques ont maintenu, adaptés, parfois élargi leurs services durant la pandémie. Et se sont effectivement vus pris d’assaut. De nouveaux lieux d’aide ont même vu le jour, comme l’épicerie sociale créée par les pasteurs retraités Jean Chollet et Daniel Fatzer à Saint-Laurent.

L’explosion de l’aide directe

Les besoins les plus manifestes? L’aide directe, pour pouvoir s’alimenter ou payer son loyer, constatent les associations. Les chiffres sont éloquents: Caritas Vaud et le CSP ont lancé un fonds commun qui a fourni des bons alimentaires et permis de régler des factures liées au logement. Si, d’ordinaire, les deux organisations apportent de petits coups de pouce financiers dans des situations de suivi, elles se sont soudain retrouvées pourvoyeuses de soutien massif. «Au 12 mai, le CSP et Caritas ont versé 430 000 francs d’aides directes, à […]