“Rares sont les acteurs qui, à ce point, vous inspirent le respect : France terre d’asile, c’est cinquante ans de défense, jamais prise en défaut, de ceux que le sort a contraints à quitter leur terre pour chercher asile ailleurs”. C’est par ces mots que Najat Vallaud-Belkacem, ancienne ministre de l’Éducation (2014-2017), s’est dite honorée, le 2 juillet, de prendre la tête de l’association France terre d’asile (FTDA). Mais, en tant que présidente de l’ONG, Najat Vallaud-Belkacem ne sera pas salariée, précise 20 minutes.
L’ancienne ministre reste par ailleurs directrice générale de ONE, une ONG qui lutte contre l’extrême pauvreté. Elle préside aussi le conseil stratégique de Tent Partnership for Refugees, une fondation qui encourage les entreprises privées à employer des réfugiés dans leur pays d’installation. Lors de sa prise effective de fonction à la tête de FTDA, le 2 juillet, Vallaud-Belkacem a insisté sur les mineurs isolés étrangers : “C’est par leur sort, par la révolte permanente face à l’instrumentalisation qui est faite dans le débat public de ces vulnérables parmi les vulnérables, que j’en suis venue à regarder et admirer le travail de France terre d’asile”, a-t-elle déclaré.
Une “femme de convictions et de valeurs”
Elle succède à Thierry Le Roy, qui a passé six années à la tête de l’association. Celui-ci n’a d’ailleurs pas hésité à louer l’arrivée de Najat Vallaud-Belkacem, la qualifiant de “femme de convictions et de valeurs”. Et d’ajouter : “Elle a bien sûr l’expérience des responsabilités et une connaissance étroite du fonctionnement de l’État et des collectivités locales. Mais au-delà, par ses choix de ces dernières années, toujours tournés vers l’appui aux plus vulnérables, elle s’est enrichie d’une vision globale des désordres et dysfonctionnements du monde, d’une connaissance précise des acteurs et réponses européennes et internationales à mobiliser, d’une véritable capacité de plaidoyer sur des sujets arides, et enfin d’une vraie culture des mobilisations et activismes de notre temps.”