En 2025, notre mode de consommation n’est pas seulement local, mais s’étend également à l’international : vêtements, biens matériels et produits alimentaires venus des quatre coins du monde. Cependant, ces derniers jours, l’administration Trump génère beaucoup d’instabilité et cela aura un impact sur les consommateurs français.

Cette guerre commerciale – entre parenthèses – s’annonce d’ores et déjà comme un facteur clé d’inflation ou de déflation pour la France. D’ailleurs, les marchés européens risquent bel et bien de voir affluer massivement des produits venus d’Asie, en particulier de Chine. Tout porte à croire que les consommateurs français paieront bientôt plus cher certains produits venus des États-Unis.

C’est une bonne question que tout le monde aimerait bien répondre aujourd’hui. Parce que même nos chers banquiers centraux, même madame Lagarde au niveau de la BCE, nous a indiqué il n’y a pas longtemps que c’était un débat au sein de la Banque Centrale Européenne, pour savoir si, in fine, ça serait quelque chose qui serait inflationniste ou pas. On est sur des éléments qui sont contradictoires. Le consommateur européen pourrait profiter de cette offre chinoise à des prix décotés, mais ça fera aussi une grosse concurrence pour les producteurs locaux, pour les producteurs européens. On importe très peu de biens américains, mais ce qu’on va surtout consommer, c’est des produits chinois. Et donc, s’il y avait des droits de douane qui étaient relevés sur les produits américains, forcément, ça impacterait le consommateur français.

Malgré l’imprévisibilité des décisions à court terme des deux camps, les contours d’un avenir économique se dessinent déjà pour la France – un avenir que paieront sans aucun doute entreprises et consommateurs, premiers touchés par les tensions commerciales entre l’Union européenne et les États-Unis.

Pour l’instant, on est plutôt sur des éléments d’enquête qui nous disent que ça a un impact économique. On a différents éléments qui vont jouer dans les prochains mois, qui vont sûrement affecter l’économie européenne et la France en particulier. Ce qui est certain, c’est qu’à très court terme, sur l’année 2025, je dirais qu’on est plutôt aujourd’hui sur l’image de réviser à la baisse les perspectives de croissance de la France. Qui va payer ? Déjà : l’emploi ! Parce qu’on est face à des entreprises qui sont face à un mur d’incertitude, quelque part. Et face à cette incertitude, on va avoir sûrement pas mal d’entreprises qui vont différer leur recrutement par cette incertitude. Et qui vont rester très prudentes dans les prochains mois sur les hausses de salaire, sur leurs investissements. Et donc, finalement, en premier lieu, c’est un ralentissement économique.

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