Le 1er mai, une journée marquée par l’histoire sociale française, possède des origines multiples. Aujourd’hui, elle est pleinement assumée comme un jour chômé. En principe, on ne travaille pas. Si la majorité des salariés ne sont pas sur leur lieu de travail, une partie de la population active reste néanmoins mobilisée. Certains secteurs poursuivent leur activité lors de cette journée symbolique. Des commerces souhaitent ouvrir, mais se heurtent à l’impossibilité de le faire en raison de la réglementation liée au travail salarié. C’est le cas notamment des artisans comme les boulangers ou les fleuristes. La situation actuelle soulève la question de l’équilibre entre droit au repos et réalité économique pour ces métiers.

La Fête du Travail est le seul jour férié de l’année véritablement sacralisé, où presque tous les salariés, sauf exceptions essentielles, bénéficient d’un repos strict consacré à la vie personnelle. Le 1er mai ne connaît que de rares dérogations, principalement pour les secteurs de la sécurité, de la santé et du tourisme, où la continuité de service et l’affluence justifient le maintien de l’activité. Les commerces comme les fleuristes ou les boulangers peuvent ouvrir le 1er mai, mais sans faire appel à des salariés, ce qui impose une ouverture assurée exclusivement par les membres de la famille.

La loi précise que les établissements et services dont l’activité ne peut être interrompue en raison de leur nature sont autorisés à fonctionner le 1er mai. Les fleuristes et les boulangers peuvent ainsi maintenir leur activité, à condition de se passer de salariés. Ces dernières années, plusieurs artisans ont exprimé leur frustration face à l’impossibilité d’exercer librement ce jour-là. Dans un contexte économique tendu, de nombreux professionnels de l’artisanat placent la nécessité de générer du revenu au-dessus des impératifs de repos familial et souhaitent pouvoir travailler le 1er mai.

Ne pouvant faire appel à leurs salariés, de nombreux artisans enregistrent un chiffre d’affaires réduit ou ferment le 1er mai, mais cette journée reste essentielle car elle incarne un moment sacralisé de pause, de lien social et de vie personnelle dans une société en quête de repères. Malgré les difficultés économiques que peuvent rencontrer certains commerces, notamment en centre-ville, le 1er mai n’est pas déterminant pour leur pérennité, et il reste possible pour un artisan d’anticiper l’activité, d’ouvrir seul ou en famille, tout en respectant l’interdiction de faire travailler des salariés ce jour de repos annuel.

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